•       A la fin mai 2007, le prix spot continue son inexorable effondrement avec un prix s'établissant à 0,26 euros la tonne de CO2. Le contrat à échéance décembre 2007 ne s'en tire guère mieux avec un prix à peine plus élevé à 0,29 euros la tonne.

          En revanche, le prix futures à échéance décembre 2008 remonte et dépasse la barre des 23 euros. C'est là un signe encourageant pour la seconde phase, ce qui montre que la fermeté de la Comission européenne porte ses fruits. 121,6 millions de tonnes de CO2 ont été échangé au cours de ce mois de mai, chiffre extrêment important notamment du à l'accroissement des échanges sur les marchés à terme. Les entreprises sont en effet déjà portées sur la seconde phase.


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  •          Axel Michaelowa, auteur d'un rapport sur l'application du protocole de Kyoto auprès de l'ONU met en cause les procédures d'allocation des crédits de CO2. Ces accusations portent sur un cinquième des crédits alloués, voire même plus pour des pays comme l'Inde (jusqu'à 33%). Dans le cadre des MDP, ces pays se contenteraient d'une simple validation de tous les projets au lieu d'un contrôle rigoureux. Il y a pire : de faux projets seraient également montés à partir de plagiat sur d'autres documents. De ce fait, les crédit affluent avec une provenance douteuse alimentant en abondance le marché.

              M. Michaelowa prône ainsi un plus grand contrôle de la part de l'ONU, notamment la mise en place d'auditeurs libres. En effet, jusqu'alors, dans le cas indien, les sociétés d'audit étaient payées par les entreprises elle-mêmes d'où un environnement malsain et incitatif à la fraude. L'ONU a donc promis une plus grande transparence pour les projets à venir et un renforcement des contrôles des sociétés d'audit.


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  •        Le ministre allemand de l'Environnement Sigmar Gabriel s'est prononcé en faveur de la mise aux enchères des quotas de CO2 sur la période qui couvrira l'après 2012. Jusqu'à présent, seuls 10 % de l'ensemble des quotas d'un pays pouvaient être mis aux enchères et très peu de pays ont eu recours à cette solution. Les quotas ont donc pour la plupart été distribués gratuitement.

           L'avantage principal des enchères est que ce système empêche toute allocation trop généreuse puisque les entreprises révèlent le prix qu'elles sont prêtes à payer avant même la fin de la période. De plus, cela inciterait les Etats-Unis à participer à ce marché dans le sens où les possibilités de profit sont énormes. Surtout que Georges Bush se dit enfin prêt à discuter des émissions de gaz à effet de serre au delà de 2012. Il propose ainsi l'ouverture d'un nouveau cycle de négociations entre les grandes économies mondiales pour fixer avant la fin 2008 "un objectif global à long terme" et qui engloberait la Chine et l'Inde. Mais il prône toujours l'investissement et la recherche pour atteindre ce pallier ainsi que la suppression des barrières douanières sur les technologies non polluantes afin de les rendre accessibles aux pays en développement.

           En ce qui concerne l'après Kyoto, il faudra attendre la conférence de Bali (Indonésie) en décembre pour que commencent véritablement les négociations sur l'accord qui succèdera au protocole de Kyoto.


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