•        La période actuelle se caractérise par les discussions portant sur les changements à apporter au système à la fin de la seconde période, c'est-à-dire après 2012. Jusqu'à présent, les quotas étaient attribués en fonction des émissions passées, ce système de calcul porte le nom de "Grandfathering". Mais il présentait un inconvénient majeur : des usines qui investissaient en énergie propre voyaient leurs quotas diminuer d'année en année et cela n'avait donc aucun effet incitatif auprès des industriels, bien au contraire, les usines qui conservaient leurs équipements vétustes étaient avantagées. Pour contrer ce problème, Eurofer, l'organisation des sidérurgistes européens, veut y substituer une norme d'émission par type de produit sidérurgique. Mais cette solution n'est pas la panacée : elle n'impose plus de limite quantitative globale aux émissions du secteur....

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  •       A la fin mai 2007, le prix spot continue son inexorable effondrement avec un prix s'établissant à 0,26 euros la tonne de CO2. Le contrat à échéance décembre 2007 ne s'en tire guère mieux avec un prix à peine plus élevé à 0,29 euros la tonne.

          En revanche, le prix futures à échéance décembre 2008 remonte et dépasse la barre des 23 euros. C'est là un signe encourageant pour la seconde phase, ce qui montre que la fermeté de la Comission européenne porte ses fruits. 121,6 millions de tonnes de CO2 ont été échangé au cours de ce mois de mai, chiffre extrêment important notamment du à l'accroissement des échanges sur les marchés à terme. Les entreprises sont en effet déjà portées sur la seconde phase.


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  •          Axel Michaelowa, auteur d'un rapport sur l'application du protocole de Kyoto auprès de l'ONU met en cause les procédures d'allocation des crédits de CO2. Ces accusations portent sur un cinquième des crédits alloués, voire même plus pour des pays comme l'Inde (jusqu'à 33%). Dans le cadre des MDP, ces pays se contenteraient d'une simple validation de tous les projets au lieu d'un contrôle rigoureux. Il y a pire : de faux projets seraient également montés à partir de plagiat sur d'autres documents. De ce fait, les crédit affluent avec une provenance douteuse alimentant en abondance le marché.

              M. Michaelowa prône ainsi un plus grand contrôle de la part de l'ONU, notamment la mise en place d'auditeurs libres. En effet, jusqu'alors, dans le cas indien, les sociétés d'audit étaient payées par les entreprises elle-mêmes d'où un environnement malsain et incitatif à la fraude. L'ONU a donc promis une plus grande transparence pour les projets à venir et un renforcement des contrôles des sociétés d'audit.


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  •        Le ministre allemand de l'Environnement Sigmar Gabriel s'est prononcé en faveur de la mise aux enchères des quotas de CO2 sur la période qui couvrira l'après 2012. Jusqu'à présent, seuls 10 % de l'ensemble des quotas d'un pays pouvaient être mis aux enchères et très peu de pays ont eu recours à cette solution. Les quotas ont donc pour la plupart été distribués gratuitement.

           L'avantage principal des enchères est que ce système empêche toute allocation trop généreuse puisque les entreprises révèlent le prix qu'elles sont prêtes à payer avant même la fin de la période. De plus, cela inciterait les Etats-Unis à participer à ce marché dans le sens où les possibilités de profit sont énormes. Surtout que Georges Bush se dit enfin prêt à discuter des émissions de gaz à effet de serre au delà de 2012. Il propose ainsi l'ouverture d'un nouveau cycle de négociations entre les grandes économies mondiales pour fixer avant la fin 2008 "un objectif global à long terme" et qui engloberait la Chine et l'Inde. Mais il prône toujours l'investissement et la recherche pour atteindre ce pallier ainsi que la suppression des barrières douanières sur les technologies non polluantes afin de les rendre accessibles aux pays en développement.

           En ce qui concerne l'après Kyoto, il faudra attendre la conférence de Bali (Indonésie) en décembre pour que commencent véritablement les négociations sur l'accord qui succèdera au protocole de Kyoto.


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  •                                                                                                                              Source : Caisse des dépôts

    L'évolution du prix de la tonne de carbone s'explique par différents phénomènes :

    -    D’une part, on trouve la courbe rouge qui symbolise l’échec de la finance carbone lors de la première phase, c’est-à-dire la période 2005-2007. Le prix de la tonne de carbone s’est en effet littéralement effondré pour atteindre un prix extrêmement faible, indiqué ici à 1,26 euros mais qui côte aujourd’hui plus proche d’un niveau de 0,80 euros. A ce prix, la contrainte environnementale est nulle pour les industriels. Un tel prix s’explique par la survenance d’un krach lors de la dernière quinzaine d’avril 2006. Cette date correspond en effet premières informations rendues publiques par les différents pays : il en ressort ainsi qu’il y a eu une sur allocation de quotas sur la période, c’est-à-dire que les allocations de quotas ont été bien trop généreuses. Cette erreur s’explique par la jeunesse du marché.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

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    -    Cependant, la Commission européenne a su tirer profit de ses erreurs comme le montre la courbe bleue. Les prix futures, c’est-à-dire les prix portant sur la seconde période (2008 – 2012), se maintiennent à des prix raisonnables, aux alentours de 20 euros la tonne de CO2. Il est important de souligner la fermeté dont a fait preuve la Commission européenne lors de la négociation des PNAQ de la seconde phase. Cette tendance s’est nettement confirmée depuis avec la validation du PNAQ italien par exemple, mais réduit de 7 % par rapport à la proposition initiale ou encore du PNAQ estonien avec une réduction drastique de 50 % par rapport aux chiffres proposés initialement. Aujourd’hui, 21 PNAQ ont été validés avec un plafond de 1859 millions de tonnes de CO2 autorisées à être émises contre 2055 millions de tonnes de CO2 initialement proposées par les différents pays.

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            Il convient également de souligner la particularité de ca marché que l’on qualifie d’effet ciseaux. Il s’agit de l’écart grandissant entre les deux courbes qui peut sembler étrange à première vue. Il s’explique par la « non-bancabilité » des quotas d’une période sur l’autre. En d’autres termes, le 31 décembre 2007, tous les quotas de la première période disparaîtront. Cela laisse présager une possible remontée des cours au comptant, c’est-à-dire de la courbe rouge, car si les allocations ont été trop généreuses au niveau global, il n’en demeure pas moins que certaines usines ont émis plus que leur allocation. Pour couvrir ce déficit, elles vont donc se porter acheteuse sur le marché du CO2, laissant envisager une faible remontée des cours en fin d’année.


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